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Affichage des articles du mars, 2011

Cours de Setâre ENAYATZADEH 2011-2012

Programme : Séance 1 (2h) L’Iran : un pays multiculturel Le sentiment national iranien traverse avec une grande puissance toutes les générations, tous les milieux sociaux, et de façon plus surprenante encore, tous les milieux politiques, même les plus farouchement opposés à l’actuel régime. Sur quoi repose un tel sentiment si on examine le caractère mosaïque du territoire iranien ? Une douzaine de grands groupes ethniques foulent le sol perse (environ quatre-vingt ethnies en tout), autant de langues vivent au sein du territoire, et plus étonnant encore à considérer l’unité du sentiment nationaliste, les communautés y sont bien vivantes et le sens de l’appartenance assez puissant. Séance 2 (2H) L’Iran : Une histoire millénaire Parcours de la longue tradition impériale et monarchique qui s’est effondrée devant les aspirations populaires, avant de laisser place à une République islamique. Séance 3 (2H) L’Iran : La religion, une composante de l’identité La première religion de l’

Le paradigme du détournement de la volonté divine aux mains des hommes : la société hojjatieh.

La considération de la société حجتیه ( hojjatieh ) constitue plus qu’un pendant ou une continuité du détournement politique des fondements religieux du chiisme. La République islamique reposant sur le ولایت فقیه ( velâyat-e faghih ) constitue une manifestation politique, concrète, contextuelle, d’une hybridité disciplinaire tendant à lier l’irrationalité propre à la croyance religieuse et la rationalité sculptant les contours des sciences humaines à l’occidentale. Cette rationalité qui avait secoué la plume de penseurs de la révolution comme Ali Shariati, empreinte d’historicisme marxisant notamment – comme nous l’avons vu dans notre chapitre sur la pénétration de la pensée occidentale dans les idéologies fondatrices de la révolution islamique – était d’ailleurs elle-même encore enfermée dans un carcan finaliste hérité du religieux, toujours en référence à notre analyse de ce que la sociologie, à l’instar de Raymond Aron ou plus récemment de Marcel Gauchet, appelle la religion