Le titre peut surprendre. En effet, on n’a pas l’habitude de faire la part belle au processus d’occidentalisation dans la société iranienne, ou dans l’élaboration de la pensée iranienne. Pourtant, elle est une composante encore incontournable tant en tant qu’élément directement actif, qu’en tant qu’élément auquel on doit l’action indirecte par la négation. En effet, le rejet, la focalisation des attentions sur un élément qu’on rejette, ne laisse pas indemnes les structures des orientations sociales, ou plus largement, les mentalités. Il nous semble pourtant qu’avant d’aborder le caractère fondamental de la négation, une analyse historique du rapport de l’Iran à l’occidentalisation dans la période pré-révolutionnaire soit incontournable. En effet, la fierté d’avoir rattrapé un retard immense sous le règne du Shah fait partie de la reconnaissance identitaire d’une grande majorité d’iraniens, que ceux-ci soient attachés aux souvenirs de la monarchie ou qu’ils y aient été clairement opposé...
Etudes sur le monde iranien et observations sociologiques sur les islams politiques