La sécularisation est un processus aboutissant à un nouvel état de fait qui se caractérise grossièrement par une autonomisation de la sphère publique par rapport au religieux, et à un recul du religieux. Ainsi les sciences humaines occidentales définissent-elles le terme de sécularisation, un processus coextensif à la modernité occidentale et qui est l’expression d’un monde qui se désenchante.
L’Occident a surtout étudié le phénomène autour de la question de la nature de l’effacement du religieux de la sphère publique. Le débat théorique au sens fort s’est concentré autour de la question de l’effacement du religieux ou de sa reconversion, mais il nous semble qu’une autre acception, plus littérale, consistant en une application en ce bas-monde d’éléments issus de l’au-delà-du-monde, doit être aussi considérée. C’est notamment celle qu’on observe aujourd’hui dans le monde musulman. Une volonté d’appliquer de façon théocratique et terrestre les lois de Dieu. Comment religions et philosophies se sont investies, l’une en l’autre, pour aboutir soit à l’établissement d’une morale séculière héritière de la foi, soit à une morale dénaturant la religion, au nom d’une foi moderne ?
Amélie CHELLY, Conférence, Vendredi 13 janvier 2017 à 14h30
UIA, 16 rue du Révérend Père Aubry, Fontenay-sous-bois
Rens. et inscriptions: 01 45 13 2 4 45
Commentaires
soit filmé soit retranscrit, pour ceux qui ne pourront pas
y assister.
La thématique de votre conférence m'intéresse particulièrement. J'ai cherché, vainement, le texte de cette conférence sur Internet. Pourriez-vous m'indiquer où on peut le trouver ?
Amir Nour