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Affichage des articles du janvier, 2012

Et si l'Iran devenait démocratique ? Quelle place pour le chiisme ?

Amélie Chelly (S. Enayatzadeh) Le terme “dissidence” n’est pas qu’un mot revenant parmi d’autres sur la scène de l’actualité iranienne. Il est la pierre angulaire de l’histoire structurelle de l’Iran. Au centre de ce qui semble actuellement définir la réalité socio-politique du pays : le chiisme, qui est par essence dissident. En effet, à ne considérer que l’origine étymologique du terme, « chiisme », « shi’a » en arabe, trouve une traduction fidèle dans le substantif latin « secta », « secte », qui ne fait sens que par rapport à l’ensemble dont il s’est distingué, le sunnisme, « sonni », la tradition. La dissidence, c’est la distinction assise. L’extraction nouvelle et minoritaire qui a tout à prouver et qui doit, pour ce faire, exister par la distinction pour exister tout court.   L’Iran étant l’un des rares pays du monde musulman comptant une écrasante majorité de chiites, il semble évident que la République islamique incarne donc, depuis plus de trente ans,